Sonic 3D Blast
Par Traveller’s Tale, le 30 novembre 1996, sur Mega Drive – Sonic 3D Blast : l’épisode de Sonic que je m’étais juré de ne jamais toucher. Coincé au boulot avec ma PSP (pendant la pause, je précise…), je n’avais que ça sous la dent pour optimiser mon déjeuner. Et, comme prévu, cette arnaque signée Traveller’s Tale (possiblement le studio de développement le plus surestimé du marché) n’a rien prouvé, même en s’y penchant d’un peu plus près. Je m’explique.
Slownic
Quand on entend Sonic, on s’attend à un jeu qui ait un minimum de frite. On s’imagine des loopings, des sprints en veux tu en voilà, on voit des accélérations vertigineuses dans les lignes droites, on se figure des bumpers qui secouent la bête dans tous les sens ! Bref, Sonic, ça « pulse ». Sonic 3D, quant à lui, se présente sous la forme d’un jeu d’exploration, oui oui d’exploration j’insiste, dans des espaces relativement fermés. La mission du hérisson est de localiser cinq petits oiseaux par zone qui, une fois trouvés, permettront de progresser vers la zone suivante et ainsi de suite jusqu’à un boss de fin de niveau et jusqu’aux crédits de fin. Un tout petit peu de plateforme malvenue casse le rythme mais voilà, dans les grandes lignes, Sonic 3D, c’est ça. Tout le contraire de ce qu’on pourrait attendre de la saga. Bon, ça pourrait être intéressant malgré tout (le RPG de Bioware n’est par exemple pas une Bérézina), mais ça ne l’est pas, la faute à un affreux manque de variété (et encore, j’écris ceci en considérant les stages bonus) et à une maniabilité approximative…
Et la faute revient à la représentation graphique, en 3D isométrique, qui justifie le titre. Ça fait un peu low cost en 1996 à côté de Super Mario 64, mais pourquoi pas. Le fait est que c’est loin d’être joli, ou détaillé (je vous renvoie aux images ci-dessus) et le tout manque de précision. On ne saute jamais du premier coup sur un ennemi pour le détruire, les phases de plateformes sont frustrantes et globalement ça n’a pas charme. Encore, le jeu aurait pu être en 3D isométrique et avoir de jolies petites textures, c’est d’ailleurs un point que corrige un minimum la mouture Saturn de ce chef d’œuvre, mais sur Mega Drive, on a le droit à un espèce de damier des années 80. Après, les sprites sont jolis, mais il y a un tel écart de détails entre le sol et les objets animés que, forcément, ça jure un peu. Il n’y a donc plus grand chose pour sauver le vaisseau du naufrage : ni les musiques sans bulle, ni l’absence de sauvegarde. Mention spéciale aux affrontements contre les boss, certains se révèlent assez originaux à appréhender, mais c’est vraiment pour voir le positif dans le négatif. Rien de plus.
Menteur menteur
Ce qu’on retiendra de cet épisode de Sonic the Hedgehog, c’est qu’on nous ment sur la came. On ne trouve dans ce volet ni ce qui caractérise Sonic, ni ce qu’on attend d’un jeu 3D de 1996. Dans ce hérisson, rien n’est bon et c’est d’autant plus impardonnable que la Mega Drive avait alors déjà quelques heures de vol. Traveller’s Tale nous démontre que Sega a le nez creux pour déceler les talents (et gâcher les grands génies), ce studio surestimé est à l’origine, entre autres, de Super Monkey Ball Adventure ou de Sonic R, pour ne citer que quelques exemples épiques développés pour Sega.
about 13 years ago
Ce sonic ne « pulse » pas!? Mais c’est trop naze! xD